Newsletter 1
La saison apicole va bientôt commencer. Les abeilles sortent de l'hivernage,
elles récoltent du pollen, signe que la reine a repris sa ponte.
L'équipement est prêt, ruches nettoyées, cadres gaufrés...
Un soupçon d'appréhension et d'excitation commence à poindre
en vue de la visite de printemps.
C'est le moment d'allumer une bougie pour apaiser l'atmosphère.
La paix est un espace vivant
dans lequel apparaissent concepts et perceptions
selon une intelligence transcendantale.
Quand l'esprit ne fonctionne pas,
elle écoute le silence et inversement.
Elle s'installe lorsque j'accepte l'impermanence
des formes physiques et mentales, dont les miennes,
et n'en cherche pas de nouvelles.
Inaffectée par le changement, rien ne lui appartient.
Confiante par nature, elle n'a aucunes exigences.
Présente après un acte ou une pensée,
elle se répand sans violence,
comme une attention non-orientée.
Newsletter 2
Avec un printemps aussi pluvieux, les occasions d'aller aux ruchers sont rares.
Difficile d'anticiper un essaimage ou de prévoir le vol de fécondation. Il a même fallu nourrir les abeilles plutôt que récolter du miel tant les fleurs étaient rincées.
Heureusement qu'à la mi-saison, le temps est redevenu plus clément.
Les tilleul, châtaigner, ronce et trèfle blanc ont revigoré les colonies
en nectar et diversité de pollen. Ce butinage trépidant remonte le moral.
La beauté est une joie venue d'ailleurs,
un sentiment conféré aux choses,
suffisant et délectable.
Elle permet d'adoucir les peines de l'existence
et éveille l'humanité à son potentiel:
un accord de l'intimité à l'infini.
En l'absence de centre et de périphérie,
le monde se couvre et s'imprègne
d'un amour dénué de toutes préoccupations.
De cette présence, la nature se reconnait
et nous témoigne sa complicité,
d'une gracieuse bienveillance,
dans un continuel renouvellement.